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En vedettes

Petit guide pour votre nouveau vélo électrique

Les ventes de vélos électriques, qui permettent de monter les côtes plus facilement, mais peuvent toujours être entièrement propulsés par les personnes pour faire de l’exercice, ont explosé depuis 2020. 

Si vous cherchez un mode de transport amusant ou écologique, plusieurs sont actuellement électriques. Il y a les scooters électriques, sur lesquels on peut s’asseoir ou se tenir debout, les planches à roulettes électriques, à une ou quatre roues, les vélos électriques, les vélomoteurs électriques, les triporteurs et quadriporteurs électriques et, bien sûr, un éventail de voitures et de camions électriques.

Dans ces différentes catégories de transports électriques, on retrouve des modèles de type Volkswagen et Ferrari, en termes de prix de base et de fonctionnalités. Par souci de concision, nous laissons de côté les voitures et les camions, même si certains principes généraux demeurent valables.
 

Tour d’horizon

Avant la pandémie, les vélos et scooters électriques commençaient à peine à être populaires. Puis, elle a fait exploser les ventes, car les gens cherchaient des moyens amusants de sortir et de s’éloigner de ce violent virus. En 2020-21, les ventes de vélos électriques ont augmenté de 240 %.

« La demande est forte parce que les gens se sont rendu compte qu’ils n’avaient pas nécessairement besoin d’une voiture », explique Daniel Breton, président et directeur général de Mobilité électrique Canada, une association industrielle nationale. « C’est aussi une bonne chose pour l’environnement. Sans parler du fait que de plus en plus de personnes âgées aiment aller faire un tour de vélo. »

Nous avons demandé à M. Breton de nous donner des conseils pour adopter cette tendance.

« N’achetez pas la première chose que vous voyez parce qu’elle est bon marché », conseille-t-il. « Il y a des vélos de très mauvaise qualité, comme c’est le cas pour les scooters, et leurs piles ne sont parfois pas certifiées pour le Canada. »
 

Soyez prudents avec les piles

Certains considèrent que la création des piles au lithium-ion, qui alimentent les véhicules électriques, les cellulaires et les ordinateurs portables, est l’une des plus grandes réalisations technologiques de l’humanité. Les inventeurs des piles ont reçu le prix Nobel de chimie en 2019, malgré les ingrédients toxiques qu’elles contiennent et le risque de combustion qu’elles présentent. Si vous vous posez des questions, cherchez les mots-clés « incendie causé par des piles au lithium-ion » sur Google et vous verrez de nombreux exemples de magasins, de maisons, de voitures de métro et même de navires de transport qui ont pris feu à cause d’une surchauffe des piles au lithium-ion.

« Nous avons constaté que certaines piles prenaient feu parce que les gens achetaient un équipement bon marché et de mauvaise qualité ou qu’ils essayaient de les bricoler », affirme M. Breton. « On n’essaie pas de bricoler un réservoir d’essence. C’est la même chose pour une pile. »

Il ajoute que charger complètement une pile au lithium-ion et la ranger à l’intérieur en hiver permet de prolonger sa durée de vie.

Mike Radenbaugh est PDG et fondateur de Rad Power Bikes, une entreprise d’externalisation ouverte qui est rapidement devenue le plus grand fabricant nord-américain de vélos électriques vendus directement aux consommateurs.

« Nous avons constaté que les progrès les plus notables ont été réalisés dans deux domaines : la sécurité et la conception des vélos électriques », indique M. Radenbaugh. « Alors que la micromobilité continue de gagner en popularité, nous constatons que des normes de sécurité plus strictes sont mises en œuvre aux États-Unis et que les consommateurs recherchent des marques qui les respectent ou les dépassent. »

M. Radenbaugh recommande de lire le guide d’utilisation de votre vélo électrique et de l’utiliser pour la première fois dans un endroit dégagé.
 

Envisagez d’acheter local

Tous ne pensent pas qu’il faut acheter son vélo électrique en ligne, même si c’est auprès d’un fabricant réputé.

Éric Thibault est propriétaire du magasin E-Cycliste à Gatineau, au Québec, une entreprise qu’il a lancée après avoir pris sa retraite des Forces armées canadiennes, non pas pour s’enrichir, dit-il, mais parce qu’il aime le cyclisme et qu’il veut partager cette passion.

« Si vous choisissez un vélo fabriqué en Chine et équipé des composants les moins chers, eh bien, il sera bon marché », lance-t-il. « Mais dès que le vélo brisera, qu’en ferez-vous? Comment allez-vous le faire réparer? »

Les composants électriques d’un vélo électrique doivent être entretenus par des professionnels et les mises au point sont recommandées tous les six mois ou tous les 500 à 1 000 km.

Il n’existe que deux types de vélos électriques : ceux qui sont équipés d’un moteur sur leur roue arrière et ceux dont le moteur se trouve au niveau du pédalier. Les vélos dotés d’un moteur sur leur roue arrière sont moins chers, mais moins efficaces, car le moteur est monté dans le moyeu de la roue arrière, ce qui entraîne la roue et non la chaîne. Il est beaucoup plus difficile de changer un pneu sur ces vélos, mais il est possible d’acheter des pneus en caoutchouc robustes qui sont increvables. Les moteurs au niveau du pédalier, montés sous le siège, sont plus chers, mais ils sont mieux équilibrés et leur meilleure efficacité permet de parcourir de plus grandes distances. De plus, comme ces moteurs sont fixés à la chaîne, et donc à l’engrenage, leur conduite est plus naturelle et les deux roues sont plus faciles à démonter en cas de crevaison.

Certains vélos sont dotés d’une assistance au pédalage, c’est-à-dire qu’il faut pédaler pour mettre le moteur en marche, à des vitesses allant d’un à cinq, cinq étant la vitesse la plus élevée. D’autres vélos électriques permettent aux utilisateurs de démarrer le moteur uniquement à l’aide de l’accélérateur, rendant ainsi la conduite semblable à celle d’une moto.

John Large, membre de Retraités fédéraux.
John Large, membre de Retraités fédéraux, a dirigé des excursions de vélo à Majorque au cours des 24 dernières années.

John Large est membre de Retraités fédéraux et a la passion du cyclisme. Ancien cycliste de l’équipe nationale, il a organisé des courses élites au Québec et en Ontario, a dirigé un club de cyclisme et a mené des randonnées à vélo à Majorque ces 24 dernières années. Il possède de nombreux vélos haut de gamme, ainsi qu’un vélo électrique qu’il affectionne tout particulièrement.

« Je les adore. J’en suis en fait un grand amateur », confie M. Large. « Il est difficile de monter une côte. Les vélos électriques permettent à un grand nombre de personnes qui ne pourraient pas faire de vélo autrement de s’y adonner. »

N’achetez pas le vélo le moins cher, mais ne vous ruinez pas pour autant. M. Large conseille aux gens de ne pas acheter de vélos dans des magasins à grande surface, comme Canadian Tire, mais plutôt de se rendre dans un magasin réputé et d’acheter une marque réputée. Il a acheté son vélo électrique Giant au magasin de location de l’hôtel Château Laurier à Ottawa, qui renouvelle ses vélos chaque saison. BIXI, à Montréal, est le pionnier des services de vélopartage en Amérique du Nord et dispose aujourd’hui de 2 600 vélos électriques à louer. Même si ce service de vélopartage ne vend pas de vélos électriques, les habitants de la région de Montréal peuvent facilement faire l’essai d’un vélo avant de l’acheter en le louant auprès de BIXI.  

Toutes les personnes interrogées pour ce guide ont recommandé de louer un vélo électrique avant de l’acheter pour s’assurer qu’il vous convient. Le coût d’un vélo électrique varie entre 500 et 5 000 $ et certains vendeurs proposent même des plans de financement pour leur acquisition. Les experts conseillent de trouver un juste milieu. Ne vous ruinez pas, mais n’achetez pas non plus le moins cher.

La conduite d’un vélo électrique ne nécessite pas de permis ni d’assurance, mais le port d’un casque et une sonnette sont recommandés.

M. Thibault précise qu’E-Cycliste n’offre habituellement pas la location, mais qu’il permet parfois à des gens venant d’autres continents de louer des vélos de manière informelle. Et lorsqu’il le fait, il leur lance un défi : essayez de ne pas sourire à votre retour.

« Ils sourient toujours », dit-il. « Parce que c’est tellement amusant! »

Mick Gzowski, écrivain et cinéaste vivant à Aylmer, au Québec, ne possède pas de vélo électrique… pour l’instant.