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En vedettes

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  • La légalisation du cannabis, même à des fins médicales, ne dissipera pas facilement un siècle d’« engouement pour un bon joint ».

  • Le 25 novembre 2024, la présidente du Conseil du Trésor de l’époque, Anita Anand, publiait une déclaration révélant l’existence d’un surplus non autorisé de la Caisse de retraite de la fonction publique.

  • Peut-on parcourir le monde sans contribuer à sa dévastation? Des voyageurs préoccupés, qui sont conscients de tout ce que cela comporte, de la pollution liée au transport jusqu’au gaspillage alimentaire dans les centres de villégiature, se posent cette question.

Voyager vert

Les voyages et le tourisme génèrent maintenant plus de 8 % des émissions nocives pour l’environnement sur la planète, mais il est possible de faire des changements pour réduire son empreinte. 

Peut-on parcourir le monde sans contribuer à sa dévastation? Des voyageurs préoccupés, qui sont conscients de tout ce que cela comporte, de la pollution liée au transport jusqu’au gaspillage alimentaire dans les centres de villégiature, se posent cette question. Compte tenu de l’estimation actuelle du Forum économique mondial, selon laquelle le prospère secteur mondial du voyage et du tourisme est maintenant à l’origine d’environ 8 % des émissions de dioxyde de carbone qui provoquent les changements climatiques, ces voyageurs peuvent éprouver plus de sentiments conflictuels que jamais auparavant.    

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe maintenant plusieurs façons d’accéder à des voyages qu’on qualifie de « responsables », de « durables » ou de « verts ». La moins bonne nouvelle, c’est que la réduction de votre empreinte écologique exigera probablement des efforts supplémentaires et pourrait coûter un peu plus cher.

L’élément essentiel en matière de voyage responsable est une approche « holistique », indique Melissa Snape, responsable de la citoyenneté d’entreprise chez Collette, un partenaire privilégié de l’Association nationale des retraités fédéraux.

Cela signifie qu’il ne suffit pas d’examiner que les émissions de gaz à effet de serre, mais plutôt toutes les facettes de votre voyage, qui vont de la façon dont un séjour au plus fort de la saison touristique pourrait aggraver les répercussions sur les ressources locales déjà sollicitées à l’excès jusqu’au choix d’hôtels qui soutiennent l’agriculture locale.

Bien que plusieurs voyageurs préfèrent confier la réservation d’un voyage respectueux de l’environnement à une agence (les circuits de Collette sont de plus en plus axés sur la durabilité et son service de circuits d’exploration en petit groupe est carboneutre depuis plusieurs années), d’autres globe-trotteurs aiment organiser leurs propres aventures. D’une manière ou d’une autre, connaître des façons plus durables de voyager est bénéfique pour tous. 
 

Se rendre à destination et se balader sur place 

Malgré de constantes améliorations au rendement du carburant et l’expérimentation de sources d’énergie plus écologiques, « il n’existe actuellement aucun moyen de prendre l’avion de façon écologique », souligne Mme Snape. 

Elle suggère d’examiner les solutions de transport durables où vous séjournerez. Par exemple, bien qu’un « autocar soit une meilleure solution que si tout le monde louait un véhicule, s’il existe un réseau local de transport, comme un métro, c’est un meilleur choix ». 

Vous pourriez également considérer le voyage en train si les distances entre vos destinations ou à l’intérieur des pays visités sont plus importantes. Ce mode de transport peut s’avérer plus lent que le transport aérien, mais ce n’est pas toujours le cas, compte tenu des horaires des arrivées des aéroports et de l’augmentation de la vitesse des trains. Puis, de toute façon, l’essence du tourisme ne réside-t-elle pas dans le fait de s’imprégner de lieux et de vies qui diffèrent des nôtres, plutôt que de seulement les parcourir?

Si vous songez à une croisière, vous aurez de la difficulté à en faire une de façon réellement respectueuse de l’environnement. On accuse régulièrement des croisiéristes de déverser des eaux usées dans les océans et de brûler des quantités astronomiques de combustibles fossiles. Même la transition vers le gaz naturel liquéfié (GNL), effectuée par certains croisiéristes, a fait l’objet de critiques, en raison d’importantes émissions de méthane dans l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement climatique. 

Voici le conseil de Mme Snape pour les croisières : « Cela dépend vraiment du croisiériste. C’est là où il importe vraiment de creuser, afin de distinguer les actes concrets des paroles en l’air de sa part. Des éléments comme le gaspillage alimentaire et la façon dont il le traite ont des répercussions considérables. »
 

Hébergement et repas

Bien qu’ils ne soient pas parfaits, les calculateurs d’empreinte écologique peuvent vous aider à estimer les retombées relatives au dioxyde de carbone de votre hébergement et d’autres aspects de votre voyage, puis à contribuer à des projets de compensation pour le tort causé par le carbone. 

Par exemple, le calculateur de planetair.ca, un organisme à but non lucratif faisant la promotion de projets de compensation des émissions de carbone, estime qu’un séjour de huit jours dans un hôtel à San José, au Costa Rica, correspondra à des émissions de 0,04 tonne de dioxyde de carbone. Un vol aller-retour en classe économique pour deux personnes d’Edmonton à San José y ajoute 3,75 tonnes. En louant une voiture sur une distance de 1 500 kilomètres, votre total grimpe à 4,05 tonnes. Vous pouvez « compenser » cela en dépensant un peu plus de 120 $ sur planetair.ca, pour appuyer, par exemple, le reboisement au Canada ou la construction d’habitations et la conservation en Afrique. 

Cependant, les calculateurs ne tiennent pas compte de différences individuelles relatives à l’hébergement, aux habitudes alimentaires et aux autres facteurs connexes. Choisir un hôtel certifié en matière de durabilité (voir l’encadré) réduira votre empreinte, tandis que commander au moins quelques repas végétariens et rechercher des ingrédients locaux atténueront également les pressions exercées sur la planète. 

Voici d’autres stratégies simples : suspendre ses serviettes à l’hôtel pour signaler que l’on compte les réutiliser; prendre de courtes douches, surtout dans les régions où l’eau se fait rare; boire son café matinal sur place, où l’on réutilise les tasses, plutôt que le prendre pour emporter; et transporter une bouteille d’eau réutilisable.  
 

Achats et divertissements

Tout comme le fait de manger dans des restaurants locaux, magasiner chez des marchands de moindre taille, qui s’approvisionnent localement, atténue les effets de l’importation de produits étrangers sur le climat et contribue à ce que cet argent reste dans la collectivité et bénéficie à ses habitants.  

Soyez également à l’affût des boutiques et des vendeurs d’articles certifiés écologiques, qui soutiennent la culture indigène et que des femmes d’affaires gèrent, celles-ci ayant souvent été reléguées à l’arrière-plan par leurs homologues masculins. 

Lorsque vous êtes à la recherche de musées ou d'événements spéciaux, consultez un site Web comme greenkey.global pour de possibles évaluations relatives à la durabilité.
 

Destinations (plus) vertes

Au nombre des endroits qui méritent des félicitations en matière de respect de l’environnement, signalons : Singapour, qui est une pionnière dans le domaine du développement urbain écologique; la Norvège, qui a interdit toute activité future d’exploration pétrolière et gazière en 2021; Valence, en Espagne, qui dispose de parcs urbains, de pistes cyclables et d’un plan pour produire plus de 70 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030; et le Costa Rica, qui protège plus du quart de son territoire sous forme de réserves et de parcs nationaux. 

En fin de compte, il n’existe pas de solution simple et unique pour veiller à ce que votre voyage respecte complètement l’environnement, selon Mme Snape. « L’une des choses les plus difficiles est de déterminer quelles sont les meilleures options. Beaucoup de renseignements circulent… [et] ce sont des renseignements parcellaires. » Réduire votre empreinte autant que possible bénéficiera non seulement aux générations futures, mais cela fera également en sorte que vous serez encore plus heureux d’aimer voyager.
 

Ressources pour voyager vert

planetair.ca : calculateur d’empreinte carbone permettant de compenser les émissions de dioxyde de carbone
Conseil Mondial du Tourisme Durable : hôtels, destinations et voyagistes certifiés en matière de durabilité;
greenkey.global : auberges, terrains de camping, attractions et autres attraits touristiques respectueux de l’environnement dans plus de 70 pays (la majorité de l’Amérique du Nord en est exclue)
travelhub.wttc.org : articles et vidéos portant sur les voyages et le tourisme responsables
greenmatch.co.uk : cinquante conseils pour voyager vert

Patrick Langston est un rédacteur d’Ottawa dont le modeste compte bancaire maintient ses ambitions en matière de voyages sur une voie respectueuse de l’environnement.